mercredi 14 mai 2014

Brésil : Chapada dos Veadeiros, Etat de Goiás


Par Nivea Atallah, conseillère voyage chez Terra Brazil.

Deux heures d’avion entre Rio de Janeiro et Brasilia, presque 7h de bus et 40 minutes dans un taxi partage sur un chemin de terre pour enfin donner suite au projet "Chapadas du Brésil". Après la Chapada Diamantina, la Chapada das Mesas et la Chapada dos Guimarães, j’allais enfin mettre les pieds sur ma quatrième :  la Chapada dos Veadeiros, dans l’Etat de Goiás.

Foto 1 (panoramique)

Si vous n’avez jamais entendu parlé ce cette région, c'est normal. Goiás est plutôt connu au Brésil par l’exportation de musique “sertaneja” (le country brésilien) et du soja. Le tourisme d’aventure et l’ecotourisme commencent ajourd'hui à s'y développer, alors nous sommes partis a la découverte de ces beau paysages et de tout ce qu'ils peuvent nous offrir.

Classé au patrimoine mondial par Unesco, la Chapada dos Veadeiros, située a 260 km de Brasília, présente un paysage particulier – le Cerrado, l’un des écosystème les plus anciens et diversifies du monde. Sur un haut plateau, à 1.300 m d’altitude, au couer du Brésil, ce parc national est l’endroit idéal pour les randonnés, baignades idylliques dans les cascades et pour profiter de une nature sauvage et unique.

Les points de départ pour la visite de la Chapada dos Veadeiros sont les villes de Alto Paraíso e São Jorge. Alto Paraíso attire ceux qui s'intéressent à des sujets mystiques. La présence de cristaux et le fait que la région est à la même latitude de Machu Picchu (les deux sont croisés par Parallèle 14) aident à convaincre beaucoup de hippies que Alto Paraíso dispose d’une énergie spéciale. Ça peut expliquer mon premier jet lag sans sortir du pays.

Foto 5 (l’esotherique São Jorge, ces graffites sont partout dans la ville)

Je suis arrivée a São Jorge, 33 km plus loin de Alto Paraiso. Ce petit village de maisons colorées et ruelles de terre est vraiment a la porte du Parc National de la Chapada dos Veadeiros – moins de 1km qui peut se faire a pied.

Le lendemain je me suis mis au trekking sur le chemin le plus difficile de la région, le sentier de la “janela” ou fenêtre en français. Randonnée d’intensité très forte qui se fait uniquement durant la saison des pluies (décembre - mars).

foto 2 (la randonnée pour les sentier de la “janela”)

foto 3 (le chemin )

foto 4 (Les chutes “dos Saltos”, carte postale de la Chapada dos veadeiros )

J’ai parcourir les attractives principales a cote de São Jorge et Alto Paraiso.

Foto 6  (almecegas)

Foto 7 (randonnee des canyons)

La force de la rivière São Miguel a crée un des sites le plus impressionnants : la vallée de la lune, avec ses sculptures en format étrange et les piscines naturelles. Nous pouvons faire la plongée et nous baigner si la force de l’eau permet. Comme aujoud’hui des fois la baignade est interdite.

Foto 8 (vale da lua)

Foto  9 (vale da Lua)

Foto 10  (vale da lua)

Foto  11 (vale da lua)

Foto 12 (vale da lua)

Foto  13 (vale da lua)

Foto 14  (vale da lua)

Une des randonnes les plus belles de la région - les chutes des Couros. Seulement a Iguaçu j’avais vu cette force de l’eau.

Foto 15 (cascate des couros)

Foto  16 (cascate des couros)


Pirenópolis, vile coloniale perdue au coeur au Brésil

Pour être sûre d’explorer toute la région, j’ai profite des deux derniers jours pour découvrir Pirenópolis, une ville coloniale au centre du Brésil, a 150 km de Brasília. On se croit au Minas Gerais, mais non, Pirenópolis est la ville le plus charmante de l'État de Goiás, est devenue un important centre gastronomique, culturel et de tourisme d'aventure.

Foto 20

Consacrée comme patrimoine national en 1990, le centre historique de Pirenópolis est constitué de grandes maisons et des églises de la période coloniale. Pirenópolis signifie «ville des Pyrénées". Son nom vient des collines entourant la ville qui s'appelle "Serra dos Pireneus". Selon la théorie locale, la montagne a été nommé par les immigrants espagnols.
Foto 17

Foto 18
La Fête du Divino, qui a lieu 45 jours après pâques, est la plus importante manifestation folklorique/religieuse de la ville. Sur la scène : chevaux montés, des déguisement du moyen âge avec une touche de Carnaval et un jeu impliquant des personnages masqués qui représentent la religion et l’anti-religion.
Foto 21

mercredi 7 mai 2014

Espagne : Jaen, sur la route de l'olive






Par Eric Quillévéré, gérant Terra España.








Comme vous le savez, chez Terra on ne vend bien que ce que l’on connait bien. Pour développer une des thématiques chères à Terra España, je n’ai pas eu à me déplacer très loin, je suis parti en week-end dans la province de Jaen, au nord de Granada, pour une immersion au milieu des oliviers !

C’est en effet LA province d’Espagne spécialisée dans l’olive et le premier producteur mondial d’huile d’olive. Avec ses 60 millions d’oliviers plantés (plus que d’Espagnols dans le pays), la province de Jaen concentre 50% de la production nationale et 20% de la production mondiale.

Mais revenons sur le terrain, où tout n’est pas qu’oliviers, puisque j’ai débuté mon parcours par le sud de la province pour traverser la Sierra Cazorla et aller connaître le Parador Cazorla. Un hôtel perdu au milieu de la forêt, à 17 kilomètres du plus proche village.

Parador Cazorla - région de Jaen, Espagne


Après avoir quitté l’autoroute au niveau de Baza, je me suis engagé sur la route qui entre par le sud du parc naturel de las Sierras de Cazorla, Segura y Las Villas, le plus grand espace protégé d’Espagne et le deuxième d’Europe. Un enchainement de courbes et virages au milieu des pins m’ont conduit a plus de 1000 mètres pour m’offrir le premier panorama du parc. Quatre des six espèces de pins ibériques forment cette forêt d’environ mille ans.

Je dus demander plusieurs fois mon chemin car différents itinéraires sont possibles pour rejoindre Cazorla et je ne voulais pas perdre trop de temps pour profiter du paysage avant la tombée de la nuit (j’avais quitté Granada dans l’après-midi).


Sierras de Cazorla - Espagne


Après une courte pause à Cazorla pour me rafraichir et voir le château, je continuais ma route vers Burunchel et les 17 derniers kilomètres sinueux pour atteindre l’hôtel, dans la pénombre.

Château de Cazorla, Espagne


Mais je savais que dès le lendemain matin, je pourrai profiter de ce paysage magnifique et me balader dans la forêt. Il ne me restait plus donc qu’à profiter du confort de cet hôtel faisant partie des Paradores, une chaîne d’hôtels unique en son genre puisqu’ils parient sur la récupération du patrimoine en installant chaque établissement dans un monument historique.

Réveil sous le soleil, petit-déjeuner en terrasse malgré les fraiches températures de cette fin d’hiver, et me voilà parti pour une balade sur les différents chemins qui partent de l’hôtel, avec la bâton de marche fourni dans la chambre. 

De nombreuses boucles sont possibles, avec différents degrés de difficulté, il est donc conseillé de passer 2 jours sur place pour profiter au maximum de cet environnement. En guise d’introduction, une salle de la Nature a été créée dans la cour de l’hôtel pour présenter aux visiteurs les différentes espèces animales et végétales qu’ils seront susceptibles de rencontrer au cours de leurs randonnées. Moi, j’ai dû écourter la découverte car les oliviers m’attendaient mais nous reviendrons bientôt ici en famille.

Je pouvais maintenant apprécier de jour le spectacle qu’offre cette route de montagne pour redescendre vers le village de Cazorla et qui continue ensuite dans la plaine, au milieu des oliviers. J’y fis à nouveau un arrêt, puisqu’à la sortie du village se trouve la coopérative des producteurs d’olive et ils vont très bientôt y créer un centre d’interprétation pour les touristes. J’ai pu y faire ma première dégustation d’huile d’olive car le magasin fonctionne déjà et il était d’ailleurs bien rempli en ce samedi midi.


Il était temps à présent de rejoindre le but de mon week-end : Úbeda, ville classée au Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’Unesco en 2003. Cette ville a le double avantage d’avoir un centre historique magnifique, symbole de la Renaissance, et de se situer au milieu de la plus grande zone de plantation d’oliviers au monde. Ici aussi, il faut donc prévoir quelques jours pour profiter de toute cette richesse. Je m’attarderai moins sur l’aspect culturel qui mérite une visite approfondie avec les guides locaux et qui peut se décliner de jour ou de nuit, ou de manière plus ludique comme une pièce de théâtre mettant en scène des acteurs aux quatre coins de la ville. 


Parador Ubeda, Espagne


 
Cette photo est un bel exemple d’architecture montrant un autre style d’hôtel Parador et au fond la Sacra Capilla del Salvador. D’autres églises et palais complèteront la visite, ainsi que la récemment découverte Synagogue de l’Eau.

Ah, j’oubliais, ici comme à Grenade, les tapas sont offertes avec les consommations, une bonne raison pour trainer un peu en terrasse, surtout celles qui ont vue directement sur la vallée Guadalquivir et son océan d’oliviers.

Oliviers à perte de vue, province de Jaen, Espagne

Les olives donc, parlons-en et rendons-nous au Centre d’Interprétation de l’huile et de l’olivier, récemment inauguré à Úbeda. Ce centre interactif est à la fois un musée, un lieu de formation, de dégustation, de réunion et bien sur un magasin qui vend toutes les huiles d’olive locales. C’est donc le point de départ idéal pour apprendre et comprendre ce secteur qui fait vivre toute la province.

Il faut déjà savoir que l’olive ne peut pas se consommer directement sur l’arbre, j’ai testé pour vous, c’est extrêmement amer. Il faut donc attendre la fin de l’automne pour les récolter, en tendant des bâches sous les arbres et en les secouant pour en faire tomber les olives. Elles sont ensuite transportées à la almazara (moulin à huile) la plus proche pour y être traitées au plus vite afin d’en extraire le précieux liquide. Elles sont d’abord écrasées ou moulues, autrefois ce procédé se faisait à l’aide d’un mortier tournant autour d’un axe tracté par un âne.

Bacs d'Olives, Jaen, Espagne
 
Almazara: moulin à huile

 La version moderne est électrique et ce sont des marteaux métalliques qui broient les olives, noyaux compris. Cette pâte est ensuite « battue » ou mélangée par des pâles durant 10 à 20 minutes. Durant cette étape, de l’eau peut être ajoutée pour faciliter l’extraction de l’huile mais la température de l’eau ne doit jamais dépasser les 25ºC, sans quoi cela pourrait altérer les qualités de l’huile. La dernière phase est celle de l’extraction qui peut se faire soit par pression, soit par centrifugation, cette dernière étant la plus moderne et la plus efficace. Le résultat de ce procédé consiste en la séparation des éléments, donnant d’un coté un résidu constitué des peaux d’olives, des noyaux et de l’eau et de l’autre coté de l’huile vierge extra première pression. Car en effet les résidus peuvent à nouveau être pressés et donnent des huiles de qualité inférieure et de meilleur marché.

Il faut cinq kilos d’olives pour obtenir un litre d’huile de première pression.

Différentes variétés d’olives et différents temps de maturation donneront lieu aux différentes couleurs et qualités de l’huile mais la variété Picual est la plus représentée dans la région de Jaen ; pour le reste il y a 32 Dénominations d’Origines Protégées (DOP) et quelques 2000 marques d’huile en Espagne.

Olives noires de la région de Jaen, Espagne

Olive Picual, province de Jaen en Espagne

 
Je ne m’étendrai pas sur les bienfaits de l’huile d’olive pour l’organisme qui ne sont plus à démontrer mais vous pourrez en savoir beaucoup plus en venant sur place apprécier les qualités olfactives et gustatives de l’huile d’olive!

Huile d'Olive


Tout cela m’amenait déjà à la fin du week-end, je pouvais regagner Grenade avec mes bouteilles d’huile en attendant la prochaine reco qui devrait a priori se faire sur le thème… du jambon ! Un autre mets d’Espagne, très bon pour la santé aussi. 

Quel plaisir de pouvoir se faire plaisir...en travaillant !

Retrouvez en ligne le circuit spécial route des oliviers.

Contacter Eric pour plus d'informations sur les séjours dans le nord-est de l'Andalousie.

Visualiser son périple dans la région de Jaen sur la carte ci-dessous:



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